la vallée de Chaudefour
Dent de la Rancune
La Dent de la Rancune en hiver

 

La vallée de Chaudefour, lieu de promenade un peu terrifiant et mystérieux de mon enfance, est devenue une réserve naturelle nationale. Nos promenades nous menaient régulièrement à Voissières, le hameau en fond de vallée, riant sous le soleil d'été, avec l'auberge de Jeunesse qui faisait un point d'animation. Au-delà, on s'élève vers le cirque final. À la fin des années 50, on y voyait encore le chalet Sainte-Anne, qui marquait l'entrée du fond grandiose de la vallée. Ce chalet, bien délabré, était le dernier reste de l'amorce d'une station thermale au début du XX° siècle. Il a été rasé lors de la constitution de la réserve naturelle.

Voir les repères chronologiques de la formation du Sancy, de Chaudefour et du Lac Chambon.

 

liens

Office de tourisme du massif du Sancy
la réserve naturelle
Présentation orientée géologie
Chroniques hivernales dans le Massif Central
Fiche rando (pdf)
• photos de randos : tour de la vallée - le tour de la vallée de Chaudefour et le fond de la vallée

Escalade :
• sur le blog d'un rochassier : débuts de l'escalade et première du Moine   (pages fermées, les voir dans la Wayback Machine)
nouveaux liens bientôt


 

actualités : le retour du loup

La Montagne du 13/08/2013 : l'ONCFS confirme l'observation d'un loup le 26 janvier 2013 au col de la Croix Saint-Robert par Emmanuel Labasse, du Chambon.

Ce n'est pas la première réapparition du loup en Auvergne, qui remonte à 1990. La réapparition s'est affirmée avec plusieurs observations à partir de 2005/2006. Voir aussi Casse montagne et la Buvette des alpages

Le loup observé en 2013 au col de la Croix Saint-Robert n'était que de passage dans sa migration à la recherche d'un territoire. Pour l'instant (2015) aucun indice que le loup se soit sédentarisé dans le Puy-de-Dôme et encore moins de meute constituée. Les attaques de loup constatées au cours du premier semestre 2015 touchent surtout les départements sud du Massif Central, Ardèche, Lozère, Aveyron, ainsi qu'une dans le Cantal. Une zone de présence permanente (ZPP) est avérée en Aubrac, à cheval sur l'Aveyron et la Lozère, étape préalable à l'apparition d'une meute.   maj : dispersion en sept 2018

S'il y a des prédateurs, il faut des proies; en sens inverse, s'il y a des proies, il faudrait des prédateurs. Les grands herbivores sauvages sans prédateurs naturels pour les réguler dérivent en populations mal contrôlées, éventuellement peu saines, posant des problèmes à l'agriculture. On le voit bien pour les sangliers et les chevreuils partout en France; leur régulation par des plans de chasse est un pis-aller. Mais les espaces les plus sauvages de France sont des territoires bien exigus pour un équilibre par le loup. Si les premières meutes peuvent vivre essentiellement de proies sauvages, le succès de leur implantation les conduit à exclure du groupe un flux régulier de jeunes adultes, qui sont contraints de quitter leur zone d'origine. Ces derniers cherchent éventuellement beaucoup plus loin un territoire, en visant à s'établir avec de nouveaux compagnons / compagnes. Isolés, ils ne peuvent chasser en meute et, pour survivre, se servent dans les troupeaux en cheminant. D'ailleurs, bien souvent, le gibier ne suffit pas à nourrir les meutes constituées et elles se servent également dans les élevages de la périphérie de leur territoire, ce qui rend la cohabitation avec l'homme bien difficile et désespère les éleveurs.

Le massif du Sancy et Chaudefour restent un horizon limité pour une meute en équilibre avec des proies sauvages. Si le loup s'installait un jour dans le voisinage du Sancy, je le verrais plutôt dans les vastes espaces peu fréquentés au sud du massif, en direction du Cantal, en connexité avec celui-ci (au cœur du triangle Besse / Condat / Massiac).   maj : Bingo !   en 2019, présence régulière sur le plateau de Beaune-le-Froid, au-dessus de Chambon-sur-Lac et occasionnelle là où je l'attendais, vers Saint-Genès-Champespe (Cantal). Voir répartition du loup en France et plan loup dans le Puy-de-Dôme.

Un peu plus loin : des vautours au Puy Mary voire dans la chaîne des Puys. Ce sont des individus qui s'écartent aux beaux jours de l'aire de reproduction du Tarn.

Et l'ours ? : l'ours brun actuel descend par évolutions successives de l'ours d'Auvergne (ursus minimus, auparavant ursus arvernensis). Mais ce n'est qu'un clin d'œil, ce temps est lointain, de -5,3 à -1,8 millions d'années. L'ours brun aurait disparu d'Auvergne vers 1850.

Le chamois, réintroduit en 1978 dans le massif du Puy Mary, s'est diffusé, on en compte 240 dans le massif du Sancy, dont 35 dans la vallée de Chaudefour. Les mouflons, introduits dans les années 50 et 60, sont plus nombreux : 450 dans le massif du Sancy en 2013 mais ils ont régressé ces dernières années. On l'observe régulièrement à Chaudefour.

Les marmottes : suite à un lâcher en 1978, des marmottes dans la vallée (moins excitant que le loup mais plus facile à observer). Observées depuis 1994, elles ont l'air de bien se porter au recensement quinquennal de 2015.

La biodiversité ne se limite pas, loin de là, à la conservation des gros mammifères. Dans l'articulation de la globalité des espèces animales et végétales, chacune sous-tend l'équilibre de l'ensemble, en particulier les micro-organismes, qui ont un rôle essentiel. Mangez du Saint-Nectaire fermier ! en dégustant cette tranche de biodiversité, vous contribuerez à son maintien en favorisant un élevage traditionnel. On en fait bien sûr au plus proche de Chaudefour et aussi du miel.


 

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